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Québec, QC, Canada
Personnal Best (PB's) ; 5000m--14:57--Boston (2011) ; 5k--15:01--Québec (2013) ; 10k--30:41--Vancouver (2013) ; 15k--47:56--Chicoutimi (2013) ; Demi--68:33--Montréal (2010) ; Marathon--2:23:21--Philadelphia (2012) ; 50 miles--6h44:13--Hamilton (2017) ; 100miles--18h33:59--Vermont (2017)

lundi 10 juillet 2017

Garder le rythme

À certains moments, tenir le rythme effréné de la vie au 21e siècle représente un défi de tous les instants, assez vertigineux même. Des conjonctures d’événements peuvent assombrir notre perspective et façonner le sentiment d’être dépassé. Ajoutez les exigences de l’entraînement du coureur dans l’équation et vous avez un cocktail explosif risquant de faire éclater vos bonnes volontés. « Il ne faut pas se laisser emporter par la vie » est une de mes maximes que j’emploie fréquemment. La chérir, en prendre soin, l’apprécier et imposer son rythme à elle est plutôt ce que je cherche à faire en tentant d'éviter le piège de subir de fausses obligations ou urgences dictées par le courant de celle-ci. Il est préférable d’être un acteur, de choisir sa destinée et de guider notre vie vers la direction à laquelle nous aspirons. Vos pensées peuvent parfois vous faire errer dans des lieux secondaires ou vous influencer négativement. Adoptez une approche de confiance en ses moyens et restez positif permet de les centrer sur ce qui fait du sens. Ainsi, se faire confiance et faire confiance à la vie peut vous amenez loin et vous évitez des déceptions à mon avis.

Je préfère garder les choses simples et me ramener à l’essentiel afin de justement maintenir le rythme dans les éléments importants de ma vie. Celles dont j’accorde une importance capitale au cours de cette période. À la course, le moment culminant où j’applique ce principe est lors d’une compétition où maintenir un rythme constant est ma priorité. J’isole alors les facteurs externes et je me concentre à ce qui est essentiel dans le moment présent. Mes pensées sont alors détournées vers ce que j’ai à accomplir. Le plus « simplistement » dit, mettre un pied devant l’autre avec bonne allure! Bien évidemment, certains démons intérieurs me chuchotent de ralentir, me lancent des signaux de douleurs ou d’inconforts, me poussent à douter de mes capacités. Ses voix intérieures, j’essaie du mieux que je peux de les ensevelir au plus profond de moi de manière à occuper mon attention sur ce qui resurgit en surface comme étant le plus élémentaire, avancer le plus rapidement possible en fonction de ma condition présente. J’ai parfaitement réussi à appliquer cette technique lors du marathon de Boston en 2015 alors que je traversais un moment plutôt difficile lors de la course. Je me suis accroché, je suis parvenu à me maintenir et j’ai terminé en force. Probablement, le meilleur marathon que j’ai couru et assurément le plus satisfaisant.

Un long détour pour vous parler d’un défi hors norme selon mes standards que je ferai en fin de semaine. Cette année, je me suis lancé une gageure à moi-même de compléter un 100 miles ou 160 km. Juste comme ça, sans fioritures. Juste le goût du dépassement et de vivre le sentiment de courir longtemps. L’envie de découvrir ce qui occupera mon esprit après 10 heures de course, mais surtout les stratégies et les techniques que je vais réussir à mettre de l'avant afin de rallier l’arrivée. Et d’en connaître un peu plus sur moi. C’est là quelque chose de bizarrement nouveau. Il n’y a rien de certain à ce que je termine. Bien sûr, j’ai tenté de me préparer du mieux que je pouvais en parcourant de longues heures dans les sentiers du Mont Sainte-Anne, mais il subsiste un doute dans mon esprit. Comment être totalement prêt pour ce genre d’épreuve, moi qui suis spécialiste du marathon sur route et qui aime rigoureusement planifier ses entraînements spécifiques dont les résultats permettent d'estimer à quelques minutes près mon temps final. Un peu obscur cette fois, le mieux ou le pire des scénarios se calculent en heures! Un aspect de la préparation pour cette course que j’ai particulièrement apprécié est ce nouvel apprentissage. À la blague, je dis souvent que je suis un éternel étudiant en raison du fait que j’aime apprendre. Ce fût donc l’opportunité de l’étude de ce sport nouveau. C’est en effet le cas et je l’ai constaté à travers mes entraînements, mes discussions et échanges avec certains spécialistes de même que de mes lectures. Ça demeure de la course à pied, mais c’est un esprit différent, un sport plus technique qui requiert une autre approche de l’entraînement. J’ajoute le tout à mon bagage de coureur.

C’est en fin de semaine que ça se passe alors que je serai du départ du Vermont 100m, une course faisant partie des plus vielles courses d’ultra trail aux USA. Je crois fermement que l’aspect mental est déterminant pour ce genre d’épreuve et j’appliquerai donc certaines techniques qui m’ont permis d’exceller sur marathon.  Je vais me concentrer sur l’objectif primitif de mettre un pied devant l’autre à bonne cadence pour garder le rythme. Faire confiance à ma forme. Faire le vide et abstraction des pensées négatives, ça ne sera pas évident, mais je pars dans ces dispositions. Enfin, je dois absolument briser la distance et ne pas me laisser impressionner par celle-ci. Ah oui, j’oubliais un conseil absolument essentiel qu’un spécialiste "trailer" m’a donné : force-toi pour manger, n’importe quoi dont tu as le goût, mais il faut que tu ingères des calories. Je vous en redonne des nouvelles.

Ambassadeur Farm to Feet
Dans la foulée de ma préparation pour cette course, je me suis associé à Farm to Feet afin d’utiliser leurs bas de qualité. Dans la section à droite du blogue vous trouverez ainsi leur logo avec un lien hypertexte vous permettant d’aller découvrir leurs produits chez leur fournisseur canadien.