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Personnal Best (PB's) ; 5000m--14:57--Boston (2011) ; 5k--15:01--Québec (2013) ; 10k--30:41--Vancouver (2013) ; 15k--47:56--Chicoutimi (2013) ; Demi--68:33--Montréal (2010) ; Marathon--2:23:21--Philadelphia (2012) ; 50 miles--6h44:13--Hamilton (2017) ; 100miles--18h33:59--Vermont (2017)

mercredi 15 janvier 2014

Le début d'un nouvel an

Avec l’arrivée du Nouvel An viennent souvent les résolutions. Ces fameuses résolutions dont personne ne tient et bien souvent exprimées sous forme de généralité du type « je veux me remettre en forme » ou « je veux perdre dix livres ». Ah oui, mais quand? comment? pourquoi? Ce sont là des éléments d’autant plus pertinents qui améliorent les chances de succès à mon avis. Se concentrer sur les objectifs et les façons de les atteindre, voilà ce qui me préoccupe davantage.

Objectif premier de l’année : me remettre sur pied le plus rapidement possible. Au moment où je vous écris, je suis en voie de l’atteindre. Retour en arrière, vers la mi-novembre, une douleur est apparue dans le bas de ma jambe vers l’extérieur. N’ayant jamais été sérieusement blessé à la course, j’y accorde peu d’importance jusqu’à ce que cette douleur devienne vraiment inconfortable. Après un arrêt complet de 2 semaines en décembre, des conseils et des traitements par LE physio spécialiste du traitement des blessures à la course, Blaise de PCN/Clinique du coureur, un examen par résonnance magnétique, une reprise progressive sur 3-4 semaines, me voilà enfin de retour sur pied, sans mauvais jeux de mots. Pendant mon retour progressif, j’ai pu courir sous le chaud soleil de la République dominicaine. C’était bien de se sauver de l’hiver à -50. C'était extrêmement agréable de se retrouver en famille en passant du temps de qualité loin du brouhaha quotidien. Que de beaux moments. Mes filles en ont profité pour apprendre quelques mots d’espagnol, dont les populaires « Pinacolada » et « Cocoloco »!

C’est un curieux combat qu’on mène face aux blessures. Après une première phase de déni arrive le malheureux moment où nous devenons un peu paranoïaques puisque confrontés à l’inconnu. Mais, qu’est-ce que j’ai au juste? Et surtout, est-ce que c’est quelque chose de sérieux? Comment cela a-t-il pu se produire? Puis, nous partons à la recherche de réponses. L’être humain n’aime pas le vide. Dépendamment des constats, nous entrons dans une phase plus ou moins réconfortante, soit celle du plan d'attaque pour passer à travers la tempête. Cette étape est remplie de hauts et de bas, de sauts d’humeur, de pas en avant, mais aussi de retour en arrière. Mais, au moins, nous avons une idée de la direction à suivre. Puis arrive un moment où nous voyons la lumière au bout du tunnel et l'espoir d'une guérison complète nous vient à l’esprit. Les doutes ne sont toutefois pas dissipés et demeureront jusqu’au retour des grosses semaines d’entraînement. Il y a toujours un risque de récidive ou d’une blessure à un autre endroit par compensation ou par changement des habitudes de course.

Nous apprenons de ces combats. Nous en savons un peu plus sur notre corps, sur la biomécanique aussi. En tant que coureur, je me vois un peu comme Superman, je me crois invincible. Maintenant, je sais qu’à tout moment, une combinaison de facteurs peut me placer sur le carreau. Je n’étais pas dans une période où le volume était très élevé, pas plus que l’intensité fréquente, mais la transition brusque de cette année entre l’automne où je fais beaucoup de courses sur surfaces molles et l’hiver sur les routes enneigées a modifié ma biomécanique. Cela s’est avéré fatal pour moi dans une période de relâchement après un gros automne avec une attention moins portées au repos et à la nutrition.

Et nous pouvons en retirer des éléments positifs qui nous serviront pour l’avenir. Nous pouvons par exemple travailler d’autres chaînes musculaires dans cette période en faisant du transfert. Je me suis mis au vélo et à la natation tout en faisant des exercices d’assouplissement de certains muscles. Je vais continuer dans cette voie en intégrant davantage d’éléments de plyométrie, de renforcement et de souplesse dans ma routine. Je vais également conserver à mon agenda des séances de natation à certaines périodes de l’année. Mais, le plus positif dans tout ça pourrait être ailleurs. Une des premières questions que mon physio m’a posé fut: à quand remonte ton dernier temps d’arrêt de la course? À cela, je lui ai répondu que les cinq dernières années ont été une longue progression sans jamais de moment creux, sinon quelques jours de repos suivant mes marathons. Évidemment, des périodes moins intenses étaient planifiées lors d’une année avec du travail plus spécifique, mais jamais de temps d’arrêt. Et bien, c’est fait et je pense en bénéficier tant physiologiquement que psychologiquement. Je repars maintenant avec une forme à retrouver et quelques livres à perdre, pour une grande année je l’espère. L’année de mes quarante ans et de mon entrée chez les Masters qui se fera en septembre prochain. Je vous reviens sous peu avec une idée de ma saison de course et d’autres objectifs à convoiter. Mais comme il n’y a pas que la course dans la vie, je me souhaite également une année remplie d'autres moments magiques en famille ainsi que des temps heureux au travail et entre amis.

À tous, une bonne et chaleureuse année 2014!

P.S. Et autre résolution...OK c'est promis, une à deux chroniques par mois!