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Québec, QC, Canada
Personnal Best (PB's) ; 5000m--14:57--Boston (2011) ; 5k--15:01--Québec (2013) ; 10k--30:41--Vancouver (2013) ; 15k--47:56--Chicoutimi (2013) ; Demi--68:33--Montréal (2010) ; Marathon--2:23:21--Philadelphia (2012) ; 50 miles--6h44:13--Hamilton (2017) ; 100miles--18h33:59--Vermont (2017)

mercredi 24 décembre 2014

BOSTON

J’ai reçu d’excellentes nouvelles récemment alors que ma demande a été acceptée par l’organisation afin je puisse m’aligner sur le départ du prestigieux marathon de Boston en compagnie de l’élite. Compétitionner à ce marathon pour tenter de remporter le titre chez les Masters 40+ ans représente beaucoup pour moi et constitue mon objectif principal de 2015. J’ai analysé les résultats des dernières années et c’est un objectif ambitieux, mais réaliste compte tenu que les temps des gagnants dans la catégorie se situe autour de 2h20.

Retour sur 2014…mais regard sur 2015
Ce n’est pas ma nature de faire de grandes rétrospectives et de me noyer dans la nostalgie. Oui, il faut apprendre du passé, mais j’aime surtout regarder vers l’avant en me servant justement des expériences antérieures pour m’améliorer. C'est vrai pour la course comme pour la vie! L’année 2014 en fut une en deux temps pour moi. Assez pénible avec quelques blessures successives et des résultats en deçà des attentes au cours de la première moitié. Puis, une remontée graduelle qui m’a permis de vivre ma meilleure préparation en vue d’un marathon, couronnée par la réalisation d’une excellente performance à Toronto au cours du mois d’octobre. Bizarrement, le goût à l’entraînement était moins présent dans les deux derniers mois qui ont suivi cette course. Ma motivation n’était définitivement pas à son sommet et je crois qu’une période de repos, physique et mentale, était particulièrement nécessaire cette année. Quand la tête n’y est pas à 100%, difficile de sortir courir jours après jours, nonobstant l’idée de performer. Et cela est particulièrement vrai dans la vie d’un coureur semi-pro qui a un travail à plein temps et une merveilleuse famille qui l’entoure. Vous comprendrez que j'ai de quoi m'occuper! Mais comme j’aime plutôt me projeter vers l’avenir, j’ai profité de ce temps d'arrêt pour planifier ma saison de course 2015 ou du moins, les premiers mois de l’année prochaine. Outre Boston, j’ai ciblé des courses d’envergure qui m’aideront sur le plan de la motivation et de la préparation. Le demi-marathon de New-York sera à l’agenda avec son parcours parsemé de vallons et de côtes durant les premiers 10km et une fin graduellement descendante à la manière de Boston. Je ferai aussi la plus vielle course en Amérique du Nord parfaitement positionnée dans le calendrier à trois semaines du marathon, soit le 30km Around the Bay, un autre parcours aux multiples défis.


Je vous souhaite à tous une année 2015 remplie de défis et de courses qui sauront vous combler.

On se reparle l'année prochaine!

dimanche 2 novembre 2014

Marathon de Toronto: Rapport de course

Deux semaines se sont déjà écoulées depuis ma participation au Marathon de Toronto où j'y ai connu une très belle course. Très satisfait dans l'ensemble et bien content d'avoir été agressif. Je suis de retour! Ma stratégie s'est fixée la veille du marathon à la rencontre technique pendant laquelle les organisateurs donnent aux coureurs invités les dernières directives et règles de fonctionnement, notamment les différents groupes qui s'organisent autour de meneurs d'allure (pacers). Après avoir consulté mon coach, c'était décidé, j'embarquais dans le "train" qui passerait au demi en 1h09 30secs. C'était un peu plus agressif d'une 40taine de secondes qu'initialement prévu, mais l'effet bénéfique de courir en peloton surpassait largement les risques de courir à cette cadence. En plus, les conditions n'étaient pas idéales avec le vent. J'étais en forme, mon entraînement s'était superbement déroulé, j'avais le vieux record canadien des 40+ ans (2h19 41 secs réalisé en 1980!!) alors pas la peine d'hésiter et de laisser du temps sur le parcours. Je voulais aller vite, alors j'ai senti qu'il fallait que je porte mes souliers vite...mes Mizuno Ekiden que j'adore.

Nous avions un bon groupe dès le départ, 8 ou 9 coureurs dont notre meneur d'allure bien réglé (dommage qu'il faisait juste 21k) et 2-3 gars qui faisaient le demi. Je suis resté tranquille dans le groupe et je me sentais vraiment bien. Les 10 premiers kilomètres franchies en 32:54, aisément comme il se doit dans un début de marathon. Malheureusement, un britannique du groupe m'a fait chuté à la table située au 15e kilomètre où nous pouvions placer nos bouteilles. J'ai du ralentir pour le coureur en avant, agripper la mienne, mais il est arrivé comme un train par derrière et je suis tombé directement au sol. Je me souviens d'avoir vaguement entendu la foule crier en coeur un  WOooooooo. Heureusement, j'ai eu le réflexe de placer mes mains, ma hanche a été touchée, mais je me suis vite relevé pour revenir dans le peloton! Chanceux dans cette malchance. La moitié de la course a été conclu comme prévu en 69:34. Je me sentais toujours très bien, mes jambes tournaient de façon fluide. Aux alentours du 25k, la course est devenue une affaire en solitaire pour tout le monde du peloton initial. De toute évidence, j'ai perdu un peu de temps à compter de ce moment, particulièrement à lutter contre le vent dans les 6-7 derniers km, mais je me suis bien battu. Les meneurs ont tous laissés quelques minutes sur le parcours, même eux qui compétitionnent pour la victoire et les $$$. Mes jambes sont restés étaient fortes, malgré que mes mollets étaient vraiment "serrés". Je suis bien content d'avoir fait quelques 3h-45km dans ma préparation. C'était bien de croiser les coureurs au retour dont plusieurs m'encourageait par mon prénom. Je ne vous ai pas tous reconnu, étant dans la zone, mais je veux vous remercier pour les encouragements! J'ai eu quelques mauvaise passes ici et là avec mon estomac où je ralentissais significativement pendant quelques secondes pour passer à travers de mes reflux et reprendre mon souffle avant de repartir (rien de majeur, mais impossible de puiser au plus profond de mes tripes dans les derniers 2-3k). En fin de compte, j'ai terminé à quelques secondes près de mon meilleur temps réalisé à Philly il y a deux ans, 2h23. Pour les amateurs de statistiques, je termine 17e au total avec le record de parcours (Masters-40ans+). Même que mon coach était assez fier de mon résultat qui me place parmi les meilleurs de l'année sur le continent dans cette catégorie! Beaucoup de positifs retirés de ce build-up et de cette course. Je suis de retour après avoir connu un début d'année plus difficile. Très excité et motivé pour 2015. En terminant, je m'en voudrais de ne pas remercier tous ceux qui m'ont appuyé dans cette épopée, particulièrement ma plus fervente supportrice sans qui rien de tout cela ne serait possible, ma blonde/amante/femme Julie!

On se reconnecte plus tard!

vendredi 17 octobre 2014

Faire différent

Depuis ma dernière chronique beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et des kilomètres sur la route ont été accumulés autant en compétitions qu’à l’entraînement. Ah oui, et je suis devenu un « vieux » de la course ayant atteint l’âge vénérable de 40 ans au début septembre, un âge qui me faisait basculer dans la catégorie des Maîtres que nous appelons communément dans notre jargons de coureux, les Masters. C’est noble les maîtres, mais c’est le signe qu’on vieillit!@

Rétrospective rapide de mon été
J’ai réalisé une première en complétant un 10000m sur la piste dans le cadre du championnat provincial de la distance. Bien aimé mon expérience et surtout de bonnes sensations qui m’ont permis de terminé la course en 6e position en 31 :20. Ce n’était pas un chrono spectaculaire, mais ce fût à tout le moins encourageant. Un pas dans la bonne direction. C’était d’ailleurs mon leitmotiv de l’été puisque mon objectif global que je voulais atteindre était de progresser, éviter les blessures et rebâtir un niveau de forme acceptable qui me donnerait confiance à l’amorce d’une préparation spécifique pour un marathon à l’automne. J’avais ciblé certaines courses en juillet et août pour cumulé de bons efforts soutenus difficile à réalisé en solitaire à l’entraînement. En plus, de cette compétition sur la piste j’ai fait le 10km du Grand Lévis la semaine précédente, une course correcte que j’ai animé en lançant des accélérations au sein du peloton de tête dans les premiers km, en me détachant seuls en tête dès le 3e km, en bataillant ferme à l’avant, en me faisant rattraper à 1km de l’arrivée, en poussant pour ne pas que l’écart soit trop grand, en lançant une accélération à 500m pour rejoindre le coureur à l’avant, en sprintant les derniers 300m côte à côte pour finir sur la ligne en 2e place par un cheveux en 31 :40. J’ai aussi couru une étape de la Coupe Dix30 quelques semaines plus tard et cette fois, les sensations n’étaient pas excellentes. Après avoir couru les 3 premiers km avec le peloton de tête, j’ai décroché pour finir le reste de la course en solitaire, comme si j’étais un peu à l’extérieur de celle-ci, et terminé en 32 :05. J’avais aussi en tête de progresser avec précaution dans le volume d’entraînement comme j’ai été blessé cet hiver et ce printemps. Mes vacances en Floride à la fin du mois d’août ont été idéales pour accumuler un bon volume: idéalement situées dans le calendrier, reposantes et lentes parce qu’il faisait incroyablement chaud (quelque chose comme 40 degrés le jour et 35 le soir!).

L’entraînement de l’automne
Me revoici donc avec cette chronique à l’aube du marathon de Toronto que je vais courir ce dimanche. Et oui, tout c’est merveilleusement bien déroulé dans ma préparation de sorte que j’ai conservé l’objectif initial de m’aligner à Toronto pour tenter une performance. J’ai fait les choses différemment pour me préparer à ce marathon cette fois-ci, comme entreprendre une préparation spécifique plus courte (8 semaines), faire des longues longues sorties (jusqu’à 45km et 3h de course avec des sections d’intensité) et des séances de renforcement musculaire, plyométrie. Mes blessures subies plus tôt dans l’année m’ont poussé à préconiser une préparation plus courte, mais ces choix étaient essentiellement fondés sur une volonté de faire différent. Je crois fermement que les mêmes habitudes mènent aux mêmes résultats et que notre corps et notre esprit ont besoin de stimulus variés pour progresser. L’automne dernier, j’avais connu une excellente préparation qui m’a donné un niveau de forme inégalé jusque là, mais que je n’ai pu matérialiser en résultat. Cette fois, je suis retourné à un niveau de forme similaire en empruntant un différent chemin. N’hésitez pas vous aussi à vous déstabiliser en modifiant de temps à autre vos habitudes d’entraînement. J’ai fait trois compétitions au cours du mois de septembre, mais toujours intégrées à des longues sorties qui me serviraient pour le marathon. Ça été le cas avec le demi-marathon de Beaupré que j'ai gagné pour la 2e année consécutive, les 10km de l’Université Laval et finalement le demi-marathon de Montréal.



Dans cette préparation, j’ai couru beaucoup et majoritairement en solitaire. J’ai même pris un temps d’arrêt de deux semaines au travail pour me reposer davantage en m’entraînant solidement. J’attends maintenant avec sérénité l’approche du marathon avec en quelque sorte le sentiment du devoir accompli.

samedi 28 juin 2014

Faire bouger Fernand-Séguin à la course

Au cours des 8 dernières semaines, j'ai pu transmettre ma passion en entraînant un groupe de coureurs. J'ai eu en effet un réel plaisir à superviser un groupe de parents et d'enfants de différents niveaux de l'école primaire Fernand-Séguin où ma fille Alixa vient de terminer sa 3e année et où mon autre fille Éliana y fera son entrée en septembre prochain. C'est une super école avec un programme et une méthode d'apprentissage basée sur les sciences qui a été nommée en l'honneur du célèbre scientifique.

ÉCOLE PRIMAIRE À VOCATION SCIENTIFIQUE
"POUR LE PLAISIR DES SCIENCES!"

Tous les lundis soirs, des coureurs assidus se sont réunis dans le plaisir sur les terrains de l'école pour "souffrir" en groupe. Pour moi, il était important de faire bouger les enfants, mais également les parents. Les meilleurs modèles sont ceux qui prêchent par l'exemple, alors je voulais assurément que les "grands" montrent la voie aux "petits" et qu'ils constatent par le fait même, les bienfaits associés à la mise en forme. Je retiens particulièrement la phrase d'un parent qui lors de la première séance me glissa "il faut parfois saisir les opportunités que nos enfants nous donnent". J'ai adoré l'expérience qui m'a une fois de plus convaincu que le coaching m'intéressait. Nous allons reprendre les activités du nouveau club de course à l'automne avec l'ajout de nouvelles idées pour promouvoir davantage le club, l'École Fernand-Séguin et les bienfaits de l'activité physique dans la vie en général.

En guise d'une petite mise à jour sur mon calendrier de courses dans cette période d'entre-saison, je peux vous confirmer que je serai présent au 10km de Lévis le 4 juillet prochain et possiblement pour le 10000m Rouge et Or organisé par Félix de l'Université Laval...si je ne suis pas trop lent dans mes entraînement de piste d'ici là! Jusqu'à maintenant, je m'en sors pas trop mal. Par exemple, j'avais des bonnes jambes mardi dernier pour un entraînement de 400m avec mon bon ami Dan. Après avoir fait 5X200m en 32-33secs pour se dégourdir les jambes, nous avons attaqué 10X400m...les 6 premiers en 67-69secs, les 3 suivants en 64-66secs et le dernier en sprint en 61secs! Il me manque certainement plus d'endurance et d'entraînement, mais j'étais content de constater que j'avais encore de la vitesse malgré que j'approche dangereusement 40 ans!

On se reconnecte plus tard!

mercredi 21 mai 2014

Les compétitions

Nous sommes à cette période de l’année où la course inscrit à notre calendrier depuis longtemps arrive à grand pas. Pour plusieurs, cela se passe en fin de semaine dans le cadre du marathon d’Ottawa et ses nombreuses courses de distances variées. Pour d’autres, celle-ci est déjà passée et le résultat est déjà absorbé. Mais peut importe, nous pouvons tous retenir certaines leçons de cette importante période de compétitions qui représente le point culminant de plusieurs semaines, voir plusieurs mois de préparation.

Tout ne se déroule pas toujours comme prévu
Une blessure, une période intense au travail ou à la maison peut sérieusement retarder votre progression et hypothéquer certaines courses. Il faut savoir s’ajuster. Cela peut se traduire par l’ajout d’une journée de repos de course additionnelle, d’une diminution du volume d’intensité, de plus d’heures de sommeil ou l’inclusion d’exercice de renforcement spécifique. N’hésitez pas à modifier le calendrier de compétitions en conséquence en annulant certaines courses moins importantes ou en utilisant certaines de ces courses comme une façon de progresser à l’entrainement.   

À la recherche de l’effort de compétition
Je l’ai déjà souligné dans une chronique antérieure, mais l’effort soutenu requis dans une compétition demande souvent une certaine forme de répétition effectuée par des courses de type préparatoire. J’aime bien inclure dans mon calendrier ces courses qui, en plus de servir de guide sur le niveau de forme, servent à bousculer et réveiller le corps pour aller chercher l’effort de compétition.

Il y aura d’agréables surprises
Certaines périodes à l’entraînement sont parfois magiques. Alors quand vos sensations sont optimales et que le corps répond bien, profitez-en pour ajouter un volume additionnel de quelques 10% à votre séance de vitesses déjà prévue.

Une attention à la progression
Après un recul, même pour le plus entraîner des individus, il faut revenir progressivement vers son niveau de forme. La progression est aussi importante après une compétition où le corps a été meurtrit. Pour le retour à l’intensité, je conseille généralement d’attendre le nombre de jours qui équivaut au nombre de km de la course.

Et en rafale, voici quelques nouvelles de mes compétitions...

Vancouver
Avant de me rendre dans l'ouest du pays,  j'ai profité de l'été avant le temps en séjournant 5 jours à Las Vegas. Une ville à l'ambiance constante où nous avons à peine à distinguer le jour de la nuit dans ces immenses hôtels que compose la Strip. Une journée particulièrement agréable a été passée au Red Rock Canyon. Avouez que le gars a l'air plutôt cool...

Puis, j’ai passé un agréable séjour de 10 jours à Vancouver à la fin avril/début mai, le temps de faire le 10km du Sun Run et le demi-marathon de Vancouver la fin de semaine suivante. Auparavant,. 2 courses, 2 résultats bien différents. J’étais enrhumé, sans énergie et j’avais de la difficulté à respirer adéquatement pour mon 10km qui fut pas mal difficile. Résultat final 32 :25 (ouch, 1min 44secs plus lent que l’année dernière). En plus, c’était la première de la saison après un hiver pénible…Pour le demi, l’expérience fut plus concluante. Sur un parcours plutôt valonneux, mes mollets ont souffert, mais mon niveau d’énergie était excellent et mon rythme bon. Je suis passé assez confortable au 10k en 32:16. Quand j’ai réalisé que mes jambes amochées ne pouvaient être pire aux environs du 15k, j'ai poussé le rythme à ce point et finit la course assez fort dans le parc Stanley. Résultat final 1h09:55, bon pour une 10e place au général et le 2e rang canadien.

Éveil des plaines
Je ressentais une pression de retourner défendre mon titre à l’Éveil des plaines qui se tenait le 10 mai dernier. Je pourrais même me vanter en disant que je suis le seul gagnant du 10km que l’événement ait connu en quatre ans, mais je ne le ferai pas! Évidemment, les jambes étaient un peu en compotes, mais les conditions étaient bonnes et j’ai poussé juste assez pour battre mon ancien record de parcours. Temps final de 32:44 dans le côteux, mais magnifique parcours des plaines.


Et c'était particulièrement plaisant de partager mon ma journée avec mes enfants qui ont couru l'épreuve du 2km. Ci-bas avec ma fille Alixa, 8 ans, dossard #1080

Ottawa
Tout comme l’année dernière, je serai du 10k d’Ottawa samedi soir prochain qui s’annonce encore une fois des plus compétitifs avec la brochette d’athlètes invités des pays africain dont le gagnant de plusieurs courses prestigieuses dans le monde, le très rapide Goeffrey Mutai. J’espère que les courses que j’ai effectuées dans l’Ouest canadien me donneront une impulsion.


Je vous revient sous peu avec un compte rendu de la course.

mardi 18 mars 2014

Le retour du Jedi

Ça faisait un bon bout de temps. Ça faisait du bien de revivre l'anxiété de compétitionner à nouveau. C'était à l'occasion d'une compétition par équipe dans le cadre du pentathlon des neiges à Québec. Sport habituellement très solitaire, ce fut plaisant cette fois de vouloir performer pour ses coéquipiers. Et j'étais très excité avant de me  lancer sur le parcours de 5,5 km. Mes jambes étaient bonnes, j'ai eu de bonnes sensations pendant la course et je suis très satisfait de celle-ci. Je suis particulièrement content que cette première de la saison soit derrière moi. L'effort de course ne vient pas tout seul, il faut aller le chercher. Un niveau très difficile à atteindre à l'entraînement. Lorsque viendra le temps de performer à votre course principale de la saison, le corps et l'esprit vous remercieront d'avoir fait ces courses préparatoires. La lutte au général a été serrée à souhait, le spectacle enlevant et nous avons terminé 3e à seulement 22 secondes des gagnants. Pour ceux qui auraient ratés, voici un vidéo résumé de notre couse...

RDS
Êtes-vous un habitué du blogue de Frédéric Plante du 5@7 de RDS? Grand amateur de course à pied et lui-même coureur accompli, il écrit sur le sujet. Cette fois, il s'est vraiment surpassé dans sa dernière chronique! Blague à part, il vient de publier un article qui présente assez fidèlement mon histoire dans le merveilleux monde de la course à pied suite à une entrevue que j'ai fait avec lui la semaine dernière. Le titre est simplement Christian Mercier, Courir vite! C'est bien écrit avec plusieurs photos de moi en action et je vous invite évidemment à le consulter ici.



mercredi 12 février 2014

Le calendrier

L'hiver, la neige s'est plaisant pour les skieurs...un peu moins pour les coureurs. Et nous pouvons affirmer sans risquer de se tromper que celle qui nous éprouve en ce moment est une des pires des dix dernières années. Je me rappelle du temps où j'étais joueur de hockey et que j'arrivais à apprécier cette saison. Mais c'est une autre histoire maintenant alors qu'à titre de coureur je dois combattre les éléments plutôt qu'être en harmonie avec eux. Voici en rafale quelques habitudes que j'ai développées avec l'expérience afin de retirer le plus de bénéfices possible des durs mois d'hiver:
-Ne pas se battre contre la montre et le "pace", mais se mesurer en fonction de l'effort la plupart du temps
-Gérer ses sorties en minute plutôt qu'en km
-Laisser son GPS à la maison
-Raccourcir sa foulée et augmenter sa cadence (petits pas rapides)
-Utiliser le tapis roulant à l'occasion, mais pas trop, pour fuir les journées extrêmes
-Éviter les périodes de neige abondante où la foulée n'est pas assurée
-Profiter des mois d'hiver pour travailler son endurance (faire plus de courses et moins d'intensité)

Un peu d'espoir m'envahit lorsque je vois se pointer la mi-février avec la fin imminente des grands froids et l'arrivée prochaine du mois de mars qui prépare le printemps. Février jouer dehors ou la langue su'l poteau dirait Vincent Vallières!

Février est également le mois où je fixe habituellement mon calendrier de compétitions, non seulement du printemps, mais de l'année complète puisque les courses que je choisies à ce stade-ci s'inscrivent habituellement dans une suite logique qui influencera ce que je ferai plus tard. Pour ce printemps, je compte retourner à Vancouver pour la fameuse Sun Run et cette fois, en prolongeant mon séjour pour tenter un grand coup au demi-marathon BMO qui a lieu la fin de semaine suivante. Encore cette année, je veux prendre part à la grande messe de la fin de semaine de course à Ottawa en compétitionnant dans l'excitant 10k du samedi soir. À l'heure actuelle, je compte attendre l'automne prochain pour me lancer sur marathon. Et je vais me lancer à fond, en ayant plus faim, pour mon premier marathon à titre de maître (+40ans)!

Pour l'instant, rétabli complètement de ma blessure, je me concentre à augmenter progressivement mon volume d'entraînement. Ça va bien, je progresse et les bonnes sensations sont revenues. Comme j'aime participer à des courses tout au long de l'année lorsque l'occasion s'y prête, des genres d'objectifs intermédiaires qui gardent allumés, je vais prendre part au pentathlon des neiges de Québec le 23 février prochain. Je ferai parti de l'équipe de PCN La Capitale pour faire la portion course de l'événement qui comptera également le vélo, le ski, le patin et la raquette. Ça risque d'être fort agréable.

Un mot sur Sotchi
Gloire aux sports amateurs. Consommez-en le plus possible! C'est une des rares occasions où les sports plus marginaux, c'est à dire tout sauf le hockey, peuvent enfin prendre leur place et obtenir une certaine visibilité. Chaînes de télévision, journalistes et chefs d'antenne, SVP moins de studio et de sur-analyse, mais plus d'images et de performances. De mon côté, je vais suivre particulièrement les épreuves de ski (de fond et alpin...beaucoup moins acrobatique), mais je vais tenter de regarder le plus d'événements possibles. Pour vous dire, j'ai suivi la finale de luge masculine en fin de semaine...pas de grands athlètes, mais c'était impressionnant de voir la précision de ses kamikazes à 140 km/h sur de petites traîneaux! Jusqu'ici, je retiens la 10e place crève coeur du grand champion Érik Guay, la brillante 5e position de LeGuellec en biathlon, le brio général de l'équipe canadienne, la domination totale (ou l'absence de compétitions?) des canadiens en ski acrobatique, le doublé émouvant et inspirant des soeurs Dufour-Lapointe, les déceptions d'Alex Harvey et cette magnifique histoire de Happy Gilmore Junio qui a cédé sa place au substitut et favori lors des sélections nationales, Denny Morrison, pour le 1000m en patinage longue piste permettant du coup à ce dernier de décrocher la médaille d'argent. Ce Junio a mon vote pour porter le drapeau lors des cérémonies de fermeture. Ça promet pour la suite...

On se reconnecte plus tard.

mercredi 15 janvier 2014

Le début d'un nouvel an

Avec l’arrivée du Nouvel An viennent souvent les résolutions. Ces fameuses résolutions dont personne ne tient et bien souvent exprimées sous forme de généralité du type « je veux me remettre en forme » ou « je veux perdre dix livres ». Ah oui, mais quand? comment? pourquoi? Ce sont là des éléments d’autant plus pertinents qui améliorent les chances de succès à mon avis. Se concentrer sur les objectifs et les façons de les atteindre, voilà ce qui me préoccupe davantage.

Objectif premier de l’année : me remettre sur pied le plus rapidement possible. Au moment où je vous écris, je suis en voie de l’atteindre. Retour en arrière, vers la mi-novembre, une douleur est apparue dans le bas de ma jambe vers l’extérieur. N’ayant jamais été sérieusement blessé à la course, j’y accorde peu d’importance jusqu’à ce que cette douleur devienne vraiment inconfortable. Après un arrêt complet de 2 semaines en décembre, des conseils et des traitements par LE physio spécialiste du traitement des blessures à la course, Blaise de PCN/Clinique du coureur, un examen par résonnance magnétique, une reprise progressive sur 3-4 semaines, me voilà enfin de retour sur pied, sans mauvais jeux de mots. Pendant mon retour progressif, j’ai pu courir sous le chaud soleil de la République dominicaine. C’était bien de se sauver de l’hiver à -50. C'était extrêmement agréable de se retrouver en famille en passant du temps de qualité loin du brouhaha quotidien. Que de beaux moments. Mes filles en ont profité pour apprendre quelques mots d’espagnol, dont les populaires « Pinacolada » et « Cocoloco »!

C’est un curieux combat qu’on mène face aux blessures. Après une première phase de déni arrive le malheureux moment où nous devenons un peu paranoïaques puisque confrontés à l’inconnu. Mais, qu’est-ce que j’ai au juste? Et surtout, est-ce que c’est quelque chose de sérieux? Comment cela a-t-il pu se produire? Puis, nous partons à la recherche de réponses. L’être humain n’aime pas le vide. Dépendamment des constats, nous entrons dans une phase plus ou moins réconfortante, soit celle du plan d'attaque pour passer à travers la tempête. Cette étape est remplie de hauts et de bas, de sauts d’humeur, de pas en avant, mais aussi de retour en arrière. Mais, au moins, nous avons une idée de la direction à suivre. Puis arrive un moment où nous voyons la lumière au bout du tunnel et l'espoir d'une guérison complète nous vient à l’esprit. Les doutes ne sont toutefois pas dissipés et demeureront jusqu’au retour des grosses semaines d’entraînement. Il y a toujours un risque de récidive ou d’une blessure à un autre endroit par compensation ou par changement des habitudes de course.

Nous apprenons de ces combats. Nous en savons un peu plus sur notre corps, sur la biomécanique aussi. En tant que coureur, je me vois un peu comme Superman, je me crois invincible. Maintenant, je sais qu’à tout moment, une combinaison de facteurs peut me placer sur le carreau. Je n’étais pas dans une période où le volume était très élevé, pas plus que l’intensité fréquente, mais la transition brusque de cette année entre l’automne où je fais beaucoup de courses sur surfaces molles et l’hiver sur les routes enneigées a modifié ma biomécanique. Cela s’est avéré fatal pour moi dans une période de relâchement après un gros automne avec une attention moins portées au repos et à la nutrition.

Et nous pouvons en retirer des éléments positifs qui nous serviront pour l’avenir. Nous pouvons par exemple travailler d’autres chaînes musculaires dans cette période en faisant du transfert. Je me suis mis au vélo et à la natation tout en faisant des exercices d’assouplissement de certains muscles. Je vais continuer dans cette voie en intégrant davantage d’éléments de plyométrie, de renforcement et de souplesse dans ma routine. Je vais également conserver à mon agenda des séances de natation à certaines périodes de l’année. Mais, le plus positif dans tout ça pourrait être ailleurs. Une des premières questions que mon physio m’a posé fut: à quand remonte ton dernier temps d’arrêt de la course? À cela, je lui ai répondu que les cinq dernières années ont été une longue progression sans jamais de moment creux, sinon quelques jours de repos suivant mes marathons. Évidemment, des périodes moins intenses étaient planifiées lors d’une année avec du travail plus spécifique, mais jamais de temps d’arrêt. Et bien, c’est fait et je pense en bénéficier tant physiologiquement que psychologiquement. Je repars maintenant avec une forme à retrouver et quelques livres à perdre, pour une grande année je l’espère. L’année de mes quarante ans et de mon entrée chez les Masters qui se fera en septembre prochain. Je vous reviens sous peu avec une idée de ma saison de course et d’autres objectifs à convoiter. Mais comme il n’y a pas que la course dans la vie, je me souhaite également une année remplie d'autres moments magiques en famille ainsi que des temps heureux au travail et entre amis.

À tous, une bonne et chaleureuse année 2014!

P.S. Et autre résolution...OK c'est promis, une à deux chroniques par mois!