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Québec, QC, Canada
Personnal Best (PB's) ; 5000m--14:57--Boston (2011) ; 5k--15:01--Québec (2013) ; 10k--30:41--Vancouver (2013) ; 15k--47:56--Chicoutimi (2013) ; Demi--68:33--Montréal (2010) ; Marathon--2:23:21--Philadelphia (2012) ; 50 miles--6h44:13--Hamilton (2017) ; 100miles--18h33:59--Vermont (2017)

samedi 19 octobre 2013

Retour de Chicago

Je vais commencer par une anecdote racontée par Yves Boisvert dans son livre Pas où il fait part d’un récit journalistique lors de la conférence de presse qui suivait le marathon des femmes des Jeux olympiques de Londres.
Pendant que tout le monde s’affairait autour de la championne éthiopienne Gelana et des autres médaillées, une femme était assise à l’écart, l’air de souffrir. C’était Constantina Dita qui venait de terminer l’épreuve en 2 h 41mins. C’est fulgurant, 2 h 41mins, si vous voulez mon avis. Mais quand on a pris la médaille d’or à Pékin en 2 h 26mins, finir incognito 86e aux jeux suivants en 15mins de plus, c’est toute une dégringolade. Oh ce qu’elle doit être déçue! Pas un seul journaliste pour recueillir ses états d’âme. Personne autour d’elle, en fait. Elle était dans sa chaise à se masser les jambes. «Comment allez-vous, Mme Dita?» Son visage s’est illuminé. «Ah! Je suis tellement contente d’avoir terminé. J’avais mal au dos, mais j’ai couru jusqu’à l’arrivée. Non vraiment, je suis satisfaite.» Et grand sourire. Elle avait 42 ans et 195 jours en cette journée olympique et elle a couru les 42,195 km jusqu’à la fin. Elle était authentiquement contente. D’autres auraient trouvé cette fin de carrière olympique indigne et auraient abandonné. Elle avait au contraire l’ambition de l’amateur moyen : se rendre à la ligne d’arrivée. Survivre à la douleur. Et être fière d’y parvenir. L’expression de cette joie aussi simple que vraie m’a pris totalement par surprise. Ça ne cadrait pas du tout avec le schéma narratif olympique. Vous savez, le frisson de la victoire et l’agonie de la défaite, tout ça…Une championne n’est jamais censée se trouver contente de juste finir. Il y avait une beauté tout à fait inattendue dans cette satisfaction du travail fait jusqu’au bout. Je l’ai saluée très rapidement et lui ai tourné le dos avant d’être ridicule d’émotion.
J’aime ces histoires simples d’athlètes qui transpirent l’humilité. Pourquoi je vous relate ceci? Et bien, c’est parce que c’est exactement le sentiment qui m’habite suite à ma participation au marathon de Chicago. Pas d’arrivée triomphale, fier d’avoir complété l’épreuve et fier de ce que j’ai accompli durant les trois derniers mois. Les grands sages nous disent qu’un marathon c’est 30km de réchauffement avec 12km de course. Dans mon cas à Chicago ce fut l’inverse. Très tôt dans la course, j’étais pris avec toutes sortes de maux, dont d’importants problèmes à l’estomac. J’ai tout même foncé en espérant que les choses se replacent. Les 5 premiers km en 16:23; les 5km suivants un peu plus lents en 16:26; les 5km d’après encore plus lents en 16:41. J’ai bien vu que les choses ne se replaceraient pas et ma course était jouée. Mais, il restait les 2/3 à compléter et ma condition physique s’empirait. J’ai continué en pensant à mes enfants à qui j’aurais bien de la difficulté à expliquer un lâche abandon. Ce fut probablement le marathon le plus pénible qui m’est eu donné de courir. Mes jambes bétonnées par l’entraînement n’ont évidemment pas souffert, je n’ai frappé aucun mur, ce fut plutôt une longue bataille. Vidé physiquement et surtout, émotionnellement, je titubais en solitaire dans la zone de récupération après l’arrivée. Peinant à apprécier pleinement les nombreuses marques de félicitations et de reconnaissances des bénévoles, je cherchais simplement à reprendre de la vigueur. Mon temps final 2 h 27mins, assez loin de mon meilleur temps et de mon objectif, mais aucunement déçu et pleinement satisfait de ma course. Et comme je disais, fier d’avoir terminé. J’ai fait avec ce que j’avais en cette journée. À l’aéroport en arrivant, mes enfants se sont empressés de courir vers moi pour m’accueillir. Pas le marathonien, mais bien le simple papa à qui on vient fièrement montrer ses coquettes bottes de pluie achetées au cours de la fin de semaine. Et c’était parfait comme ça.

mardi 1 octobre 2013

24h Chrono

Le temps est souvent ce qui nous mesure, « nous » les coureurs. Par contre, il représente une mesure imparfaite pour juger de l’effort à certains moments et c’est encore moins ce qui nous définit. Prenez mon résultat de 31:30 au 10km de l’Université Laval. J’en étais satisfait même si ce chrono était 50 secs plus lent que mon meilleur temps réalisé au printemps. C’est à peu près ce à quoi je m’attendais. L’objectif était de fournir un effort honnête de manière à intégrer cette course dans le portrait global me menant au marathon. J’ai tout de même poussé le rythme en passant en 15:23 au 5km. Après 6 bonnes semaines d’entraînement, les jambes étaient clairement fatiguées, même si j’avais diminué quelque peu la cadence durant la semaine précédant la course. Il aurait été inquiétant si j’avais été en mesure de réaliser mon meilleur temps sur la distance à 4 semaines du marathon, une période où les grosses semaines de volume se succèdent. Dixit mon coach, «ce résultat démontre que tu es en forme, mais aussi que tu t’entraînes à capacité maximale».

J’ai aussitôt rebondi et j’ai connu ma meilleure semaine à l’entraînement dans la semaine suivant la course. Non seulement j’ai atteint un sommet avec 210k, mais j’avais de bonnes sensations à chacune de mes sorties ou presque. Et je suis particulièrement content de la façon dont la semaine s’est terminée avec une longue sortie de 41k au cours de laquelle j’ai couru les 10 derniers km en 32:25. C’était parfait pour clôturer mon cycle d’entraînement intensif et amorcer le « taper ». Et très très bon pour la confiance. Il ne me reste maintenant qu’à affiner ma préparation. Rien à gagner à ce stade et tout à perdre.

Courir après le temps fait également partie de notre quotidien. J’ai reçu un courriel d’un lecteur assidu du blogue qui m’a inspiré quelques conseils/réflexions sur la gestion du temps. C’est probablement le sujet dont les gens m’interpellent le plus et qui, au-delà de mes performances et mes chronos, impressionne le plus mon entourage. Combien de fois ai-je entendu des questions du genre : Comment fais-tu pour courir à ce point avec un travail à temps plein et surtout, une famille de 2 jeunes enfants? Quel est ton horaire d'entraînement typique? Comment gères-tu les imprévus? Tu dois sûrement mettre certaines choses de côté et faire des compromis? À la base, je pense que la clé est d'aimer ce que l’on fait. Le moteur c'est la passion. Ensuite, une foule d'éléments viennent solidifier le tout dans ma situation, tel que le support familial, l'organisation de l’horaire et les ajustements au besoin, le découpage en petites activités quotidiennes, la liste des priorités, les objectifs à atteindre, l’esprit compétitif et le désir de dépassement. Il faut que je m’incline devant ma blonde qui me supporte incommensurablement. C’est l’unique membre de mon conseil d’administration qui a droit de vie ou de mort sur mon projet! J’essaie à mon tour de l’appuyer du mieux que je peux dans ses activités, dont celles liées à son équipe de patin synchronisé de compétition, Évolution, championne canadienne de la saison dernière.

Comme j’aime à le répéter, la course à pied est devenue ma 2e job! Nous avons adapté l’horaire familial de sorte que je puisse courir à des moments sans trop négliger la vie familiale, très importante à mes yeux. Bref, c'est possible d’y arriver avec le désir et la passion nécessaires pour en faire une priorité. Comme toute autre chose que nous voulons réaliser dans nos vies d’ailleurs.

On se reconnecte plus tard…possiblement pour quelques pensées pré-marathon!

vendredi 13 septembre 2013

MAIN PLEINE

En fin de semaine aura lieu le Championnat québécois de course sur route sur 10km. Et celui-ci se tiendra pour la première fois depuis des lunes dans la ville de Québec, plus particulièrement à l’intérieur des 10km de l’Université Laval, une des courses les plus renommées de la province. J’y participerai évidemment, mais mes attentes sont plutôt modestes étant donné mon entraînement actuel axé sur le marathon. C’est que voyez-vous, j’ai été passablement exigeant sur mon corps au cours du dernier mois! Je voulais notamment essayer dans ce bloc d’entraînement d’atteindre le chiffre des 200km par semaine. J’étais rendu à ce stade dans ma progression ayant atteint un maximum de 190km au cours de l’année dernière. Après avoir fait quelques ajustements à mon horaire afin de libérer au moins 2h par jour, et bien, j’ai « facilement » été en mesure d’absorber ce volume. Si bien que j’ai tenté le diable et répété durant quelques semaines. Il faut dire qu’à ce jour c’est probablement le build-up où les sensations sont les meilleures parmi toutes mes préparations passées en vue d’un marathon. Les séances d’intervalle, moins fréquentes, ont été savamment planifiées et les longues sorties ont été…longues. Les courses d’endurance, à toute heure de la journée, dictées par mes disponibilités, ont pleinement rempli mon quotidien.

Vous comprendrez que je vais donc me présenter à cette compétition avec des jambes plutôt fatiguées, mais je compte tout de même en retirer d’importants bénéfices pour la suite. Il faut simplement ajuster ses objectifs, moi qui habituellement ce bat contre la montre. Alors pour cette course, je me suis fixé de fournir un effort honnête qui fera progresser ma forme et ajoutera nécessairement de la vitesse en travaillant en qualité/quantité ma zone Vo2, soit quelque chose que j’ai à peine fait dans les dernières semaines.

Je vous reviens bientôt avec un compte rendu de la course et le conseil du mois dans la prochaine chronique.

lundi 12 août 2013

Le temps des vacances

Le mois de juin représente habituellement une transition dans mon monde parallèle de la course à pied. Cette année, ce fut également le cas puisque je souhaitais adapter progressivement mon corps et mon esprit à la rigueur du marathon. Tel Superman le ferait, je suis entré dans la cabine avec mon habit de coureur de 10km et je souhaitais en sortir à la fin du mois en portant l’uniforme du marathonien. Cela devait concrètement se traduire pour une augmentation graduelle du volume afin d’être prêt pour le mois de juillet, soit lorsque sera venu le temps d’amorcer la longue route du « build-up » en vue du marathon de Chicago.

Tout s’est bien déroulé et j’ai retrouvé mes repères à la fin du mois avec une semaine dans les 180k. J’ai également retrouvé cette sensation étrange où les jambes lourdes répondent souvent absentes en début d’entraînement pour revenir faire un tour, dès fois, pas tout le temps, après un long réchauffement. J’aime bien me garder environ 10-12 semaines de préparation spécifique à l’approche d’un marathon. Avec mes expériences passées, je trouve que cette période, sans être trop longue, me donne assez de flexibilité pour intégrer des entraînements spécifiques et apporter des ajustements au besoin. Je suis en train de lire l’excellent livre sur la vie d’Alberto Salazar, grand marathonien des É.-U., ancien recordman du monde et vainqueur des marathons de New York et Boston. Combien pensez-vous qu’a duré sa préparation en vue de son premier marathon à New York qui l’aura couronné champion à l’âge de 20 ans? 5 semaines!!! Mais, comme il le dit dans son livre, cela faisait 3 ans qu’il se préparait pour cette épreuve. Tout de même, ces minces 5 semaines spécifiques vous donnent une autre perspective. Son livre…

J’ai donc entrepris à la mi-juillet ma montée vers Chicago. Le corps est en santé. Je n’ai même pas de petits inconforts qui me préoccupent. L’esprit est également d’attaque. Très important d’avoir toute sa tête, à la course comme dans la vie! Cette période a coïncidé cette année avec nos vacances familiales sur la côte est américaine. J’en ai profité pour faire quelques courses à Cape-Cod avec un de mes « athlètes-amis » que j’entraîne.





Nous avons finalement passé de superbes moments avec une autre famille d'agréables compagnies. Toute bonne chose a une fin et le temps des vacances est terminé. À mon retour à la maison, j’ai retrouvé mes sentiers habituels et ma routine. Ma dernière semaine d’entraînement a été l’une des plus « volumineuses » avec un total d’environ 190km.

Le conseil du mois porte justement sur le volume, un sujet qui préoccupe tous les coureurs. Des plus maniaques qui comptent leurs sorties au 100m près en téléchargeant chaque entraînement jusqu'aux plus désinvoltes qui cumulent leurs courses en minutes arrondies et courent au gré des marées. Vous pourriez être surpris du camp qui me rejoint le plus…mais revenons au sujet du volume. Combien? Tout dépend de votre niveau actuel. Je n’ai pas de chiffre magique à associer à une distance de compétition, mais je vous invite à penser « plus » si vous souhaitez vous améliorer. «Plus» comme dans « plus » de sorties par semaine pour un volume hebdomadaire « plus » important. Ce n’est pas là un secret des dieux, mais volume rime habituellement avec performance. Comme j'aime souvent le répéter, le coeur est un muscle qu'il faut entraîner. Mais attention, pensez également progression. Vous pouvez appliquer la règle du 10%, en ne dépassant pas cette augmentation au fil des semaines ou des années. Ce n’est pas pour rien que l’adage veut qu’il faille 10 ans pour bâtir un coureur d’élite de longue distance. C’est essentiellement pour adapter progressivement le corps à une charge de plus en plus élevée qui deviendra maximale à un certain moment. Il faudra prévoir aussi des moments de repos par semaine, par cycle et par année. Bref, je crois en l’importance du volume, et ce, peut importe votre distance de prédilection. C’est à l’entraîneur que revient la tâche d’équilibrer tout ça au fil de l’année en fonction des objectifs.

On se reconnecte plus tard.

mardi 25 juin 2013

J'ai la tête en gigue

Avant de tomber dans le vif du sujet, voici un retour sur mon dernier et excitant 10km de la saison du printemps, soit celui faisant partie de la fin de semaine de course d’Ottawa…C’est toujours une course spéciale et électrique, car elle a lieu le samedi soir précédant le marathon…Avec le fort vent, la course s'est avérée être stratégique…Pendant la totalité de la course, j'étais aux côtés d'un groupe de 4 coureurs dans le peloton de chasse « all Canadian ». Avec 800m à parcourir, deux gars ont lancé une attaque, mais il était hors de question que je les laisse me décrocher et je suis revenu vers eux à la marque du 600m…Et ce fut à mon tour de donner un grand coup…J'ai appuyé fort, vraiment fort, et créé immédiatement un écart…600m est un long chemin pour un sprint final, mais j'ai réussi à tenir jusqu'à la ligne d'arrivée…Le gars qui me soufflait dans le dos était juste un petit 20 ans plus jeune que moi!...La dernière portion de la course est assez spéciale, si ce n'est pas carrément fou avec tout le bruit de la foule…Et cette fois, il m'est arrivé d'être seul, en sprint devant le peloton de chasse...C'était un sentiment incroyable…Voir le court vidéo montrant les meneurs et moi près de l'arrivée.
https://www.youtube.com/watch?v=6ERPPeQce3s

En fin de compte, j'ai fini en 31:06, bon pour la 12e place au général, mais surtout 2e Canadien derrière Kelly Wiebe...un coureur élite pour Mizuno. Cette course fut l’une des plus compétitives auxquelles j'ai eu la chance de participer...4 Africains ont couru sous 28mins! Geoffrey Mutai, qui détient le marathon le plus rapide en 2h03:02, a tiré le peloton presque toute la course, mais a terminé 3e. Petite anecdote, j’ai échangé avec un groupe d’Australiens après la course, une bière à la main dans la zone réservée, et le visage d’un coureur qui a terminé devant moi à la 9e place m’était familier. Après une petite recherche le lendemain, j’ai confirmé qu'il s'agissait de celui qui a terminé 28e au marathon olympique de Londres, Martin Dent qui a un meilleur temps personnel de 2h12.

Je suis vraiment content de la façon dont mon printemps s'est déroulé. J'ai réussi à faire deux solides performances dans les deux plus grands 10k au Canada (Vancouver et Ottawa). Mais, c’est derrière moi. Ma tête est déjà orientée vers le mois d’octobre (pas surprenant que je trouve que le temps passe si vite). Pourquoi vous demandez-vous? Car, c’est le mois du marathon de Chicago. Mais pourquoi y penser si tôt ajoutez-vous? Eh bien, ma préparation spécifique débutera dans environ 1 mois seulement et je dois dès maintenant modifier mon entraînement pour être disposé à attaquer cette période dès le début.

En réponse à une demande de plusieurs personnes, ceci m’amène à introduire l’idée d’intégrer à chaque chronique des conseils/astuces/opinions à propos d’un sujet précis. Alors, le sujet que j’ai sélectionné pour cette première concerne le « build-up » pour le marathon. Voici donc quelques grandes caractéristiques d’une préparation réussie selon moi :
  • Échelonnez la préparation spécifique sur une période de 10 à 14 semaines. Si vous êtes expérimenté et que vous avez complété un marathon dans les 6 mois précédant, vous pouvez vous permettre une progression de 10 semaines. Ajoutez quelques semaines dépendamment comment vous êtes rouillés.
  • Maximisez la période et soyez agressif. N’abordez pas votre préparation spécifique en vous disant que vous avez amplement de temps devant vous. C’est vrai qu’il se passe beaucoup de choses en 10-14 semaines, mais ayez en tête que vous ne réussirez pas tous vos entraînements avec la note de A+. Certains auront à peine la note de passage. Tant mieux si vous pouvez faire des séances de qualité dès le début, votre forme progressera davantage.
  • Pensez progression. Être agressif ne veut pas dire stupide. Il ne faut pas brûler ses cartouches dans le premier mois et être incapable d’attaquer le deuxième mois qui est le plus important afin d’aller chercher l’endurance. C’est dans ce deuxième mois que le volume sera le plus important et que vos séances de vitesse seront souvent réalisées en état de fatigue…un facteur déterminant pour aller chercher la « stamina ».
  • Respectez votre forme actuelle et oubliez ce que vous voulez faire comme temps dans votre futur marathon. Travailler dans les bonnes zones d’effort vous permettra de progresser alors que pousser dans des zones d’effort trop exigeantes pour vos capacités vous handicapera sur le long terme.
  • N’oubliez pas le repos. La récupération est la clé vous permettant d’enchaîner les entraînements semaine après semaine. Pendant la progression, prévoir des journées de repos complet ou de courses très faciles. Du sommeil à la tonne également. À l’approche du jour J, une période de 2 à 3 semaines précédant la course sera nécessaire afin de diminuer progressivement le volume d’entraînement et maximiser le repos.
 N’hésitez pas à me proposer des suggestions ou idées de sujets dont je pourrais discuter lors de chroniques futures.

On se reconnecte plus tard!

mercredi 22 mai 2013

Moi et mes souliers

Pour ceux qui l'auraient raté, voici un article publié par la Clinique du coureur (mise en place par Blaise Dubois, physiothérapeute) sur les chaussures et la performance. À partir de mon exemple comme coureur et des différents modèles de chaussures Mizuno que j'utilise, la question de l'utilisation des minimalistes pour améliorer les performances est lancée. Vous pourrez aller lire les nombreux commentaires qu'ont suscités le débat dont le mien, fait à partir de mon expérience, qui disait ceci:
"La variable la plus importante pour moi est l’entraînement. Je pense que tout le monde est d’accord pour dire que c’est LE facteur le plus déterminant des performances. Pour un marathonien, cela passe inévitablement par la capacité à absorber une charge importante sur une grande période. De mon côté, je m’efforce d’augmenter ma charge progressivement au fil des ans ce qui entraîne nécessairement un choc pour mon corps qui doit s’adapter. Ajouter un autre élément stresseur avec l’utilisation de chaussures minimalistes pour la majeure partie de mon volume serait pour moi hasardeux. L'avantage au niveau du poids est hautement théorique/mathématique et ne tiens pas compte d’une panoplie de variables avant et pendant la performance, spécialement pour une épreuve d’endurance comme le marathon. J’aime mieux me concentrer sur mon entraînement, ma nutrition que de perdre des minutes de courses, faire des essais/erreurs, risquer de me blesser afin de m’adapter progressivement sur 2 ans pour chausser des minimalistes lors de mon « futur-lointain » marathon. C’est une question de rapport coût vs bénéfice. Même avec une adaptation, je demeure sceptique parce que oui, je crois que la biomécanique INDIVIDUELLE et la vitesse peut dicter la chaussure. Je suis assez dynamique et je peux exploiter les caractéristiques de l’Ekiden à 3:04/k sur 10km alors que ma foulée est bien différente et moins agressive lors des sorties à basse intensité qui constituent le ¾ du volume ou bien celle de 3:20/k sur marathon. C’est la même chose pour le recordman sur marathon, Patrick Makau, mais à des vitesses plus rapides. Il faut avoir couru 200km/semaine pour constater comment la foulée peut être pesante! Je pense que nous pouvons avoir différentes chaussures adaptées à différentes situations. Il ne faut pas perdre de vue l’historique du coureur également, car des habitudes se sont crées, des formules éprouvées ont été adoptées. Dans mon cas, je n’ai pratiquement jamais d’inconforts ou de malaises et ce, avec un volume en progression que je considère assez élevé avec mon travail à temps plein…et mes performances s’améliorent. Pourquoi changer une formule gagnante? Simplement pour nuancer le propos sur l’utilisation des minimalistes, je dis oui, mais avec certaines limites!"
Samedi dernier, avait lieu l'Éveil des plaines, une course régionale à laquelle je participais en vue de compléter mon tour du chapeau ayant remporté les deux premières éditions. Par une météo exécrable, j'ai remporté le 10km pour faire 3 en 3. Vous pouvez lire l'article du Soleil ici. Vous constaterez que j'ai également couru le 5km pour accompagner des collègues de travail que j'entraînais depuis deux mois. En fin de semaine, aura lieu la grande messe des courses à Ottawa. Je prendrai le départ du 10k samedi soir et je serai sur le parcours du marathon dimanche matin pour encourager mes amis coureurs. C'est toujours une fin de semaine électrique avec beaucoup d'ambiance. Je vous en redonne des nouvelles bientôt.

On se reconnecte plus tard.

mardi 23 avril 2013

Sun Run...les détails de l'intérieur

Voici de l'intérieur comment le Vancouver Sun Run s'est déroulé pour votre humble blogueur... C'était amusant à la ligne de départ alors que moi et mon ami Dan Blouin étions au premier rang, en plein centre à penser qu'il y avait 50 000 personnes derrière ... Assez fou pour le premier 1,5 km parce que le départ en descente fut particulièrement lent pour Sun Run et a contribué à créer un énorme peloton de 50-60 coureurs avec moi-même, pas trop confortable, au milieu de celui-ci (j'ai passé le premier km en 2:57) ... Les jambes répondaient bien, la cadence était bonne et le 3e km a été franchi en 9:06, pas très loin des meneurs .. Puis, les favoris ont donné un coup pour s'échapper et j'ai demeuré agressif pas trop loin derrière le peloton de chasse... Avec un rythme soutenu, j'ai passé quelques gars sur la section en montée vers le premier pont que nous devions traversé ...À mi-course en 15: 20, j'ai passé mon ami Dan, rejoint Réjean Chiasson et j'étais dorénavant dans le peloton de chasse avec 3 autres gars ... Couru dur, avec mes tripes et puisé profond dans les km suivants où je n'ai pas hésité à prendre les devant à un certain moment ... Au 7e km j'ai vu 21:35 et je me rappelle que je me suis dit de continuer à pousser fort et ça y était pour un sub 31 ... Côte à côte en tête avec Réjean, j'ai regardé ma montre à nouveau et réalisé que je venais de courir le dernier km en 3:00... J'étais cuit dans la montée vers le 9e km et j'ai perdu un peu de terrain à cet endroit.. . J'ai continué à me battre, mes jambes répondaient difficilement, mais quand un coureur est venu à ma hauteur avec 400m à faire, j'ai lancé ce qu'il me restait de sprint et tenu ma position jusqu'au fil d'arrivée ... Quelques-uns de mes amis ont remarqué que j'ai terminé devant Simon Whitfield! ... Les derniers 3 km en 9:06, tout comme les premiers 3 km. Mon temps final au Vancouver Sun Run fut de 30:41, bon pour la 10e place au classement général et le 5e Canuck! Un vieux sage m'a déjà dit que lorsque tu enregistres un PB, tu te dois de le célébrer pleinement, car ça pourrait être ton dernier! Celui-là je le savoure encore.
Départ de la course...moi et Dan au milieu...Joel + Simon Whitfield sur la gauche...Tous devant 50 000 personnes!!!

Une fin de semaine parfaite couronnée par ce résultat, plus que satisfaisant. Nous avons été pris en charge et traité comme des rois par l'organisation. Vancouver que je visitais pour la première fois, est vraiment une très belle ville avec de nombreux parcs et espaces verts...et les montagnes à l'horizon!

Pour moi, c'est mission accomplie pour ce printemps, alors que je voulais me concentrer sur des distances de 5 et 10 km afin de travailler sur ma vitesse en espérant améliorer mes temps. J'avais également préparé ma course de Vancouver en faisant le 5 km Prédiction la semaine précédente. Ce fut une autre très bonne compétition avec un bon effort qui m'a donné mon meilleur temps sur cette distance sur la route, soit 15:01. J'espère que ces efforts me permettront de transposer cette vitesse lors de ma prochaine préparation de marathon cet automne. Mais en attendant, pourquoi ne pas faire durer le plaisir...alors, je me suis facilement laissé tenter d'ajouter le très compétitif 10 km d'Ottawa à mon agenda à la fin mai! J'ai toujours beaucoup de plaisir à participer à la fin de semaine de course d'Ottawa et l'ambiance du soir de la course est habituellement électrique.

On se reconnecte plus tard.

mercredi 3 avril 2013

En attedant Vancouver

C’est le temps de mettre à jour le Blogue. Tel un marathonien, je n’écris pas à la vitesse « grand V », mais je suis régulier et assidu en conservant une cadence constante d’à peu près une nouvelle par mois. Alors, commençons par un bref retour sur mes premières courses sur route de la saison qui ont été très satisfaisantes par ailleurs. Tout d’abord, je m’étais déplacé à Chicoutimi pour prendre le départ du 15 km des Pichous. La course s’est déroulée par un temps « frette » dans les moins 20 avec facteur vent. Par chance, ce dernier soufflait dans notre dos pour la majeure partie de la course qui partait de Jonquière. Une course sans trop d’histoires où j’ai dû garder mon focus et me motiver à fournir un effort de compétition en roulant seul à l’avant. J’étais assez content d’être à 2 s de mon meilleur temps sur la distance réalisé il y a 3 ans à cette même course avec de meilleures conditions. Et la victoire au fil d'arrivée fait toujours un petit velours.

Puis la semaine suivante, j’étais à LaSalle pour faire le 10km. Dès le départ, j’ai su que ce ne serait pas ma meilleure journée, car mes jambes étaient un peu lourdes. C’était prévisible en ayant couru les Pichous avec son parcours vallonné, mais le but était de travailler en course pour être le plus à l’aise possible à l’effort de compétition. Même si je ne me sentais pas à mon mieux, j’ai tout de même fourni un effort de qualité où ma seconde moitié de la course fut légèrement plus rapide. Au final, j’ai terminé bon deuxième en 31:40. Sur une période de 8 jours, j’ai donc cumulé 25 km à environ 3:10/k, impossible à reproduire seul à l’entraînement. En ce qui concerne les prochaines semaines, je m’attarde à augmenter le volume pour être fin prêt à compétitionner au Vancouver Sun Run du 21 avril prochain. Depuis le début de l’année, mes semaines représentaient environ 60-70% de mon volume maximal, alors que je cherche à atteindre les 90% en ce moment. Cette augmentation devrait produire un effet de levier sur mon niveau de forme. Je participerai également au 5km Prédiction au cours de la semaine précédente pour affiner ma préparation.

Je vous en redonne des nouvelles prochainement.

vendredi 8 mars 2013

JAUNE

C’est la couleur du milieu. En sandwich entre le VERT et le ROUGE. Une couleur mitoyenne donc, qui allume un signal qui, dépendamment de notre perspective, peut être considéré à la limite du droit de passage ou carrément un avertissement pour réorienter notre action. Je classe ma première course de la saison, un 5000m à Ottawa, dans la première catégorie. Mon temps de 15mins18secs n'est certes pas un désastre, mais n'est pas une superbe indication de mon niveau de forme. Je n’étais tout simplement pas à l’aise et je devais me battre contre la cadence. Il y avait longtemps que je n’avais pas travaillé dans une compétition de ce type. Situation assez curieuse pour un gars de marathon, j’ai trouvé que la course ne finissait plus de finir! Satisfait de l’expérience et surtout du stimulus retiré par celle-ci, j’ose croire que je pourrais abaisser ce temps avec quelques courses supplémentaires. C’était JAUNE, mais presque VERT.

Mais JAUNE, c’est aussi la couleur du soleil qui donne de la vie. Un soleil qui se fait plutôt timide par les temps qui courent…Le soleil sera sur ma route prochainement si vous avez remarqué la mise à jour de mes courses affichées dans la marge gauche de ce noble Blog. Eh oui, je suis pas mal excité à l’idée de participer à la fameuse SUN RUN à Vancouver. Je viens de recevoir la confirmation du directeur de course de mon entrée parmi les athlètes élites invités. C’est le plus gros 10km au Canada et probablement un des plus courus au monde en termes de participation. Près de 40 000 coureurs lors de l’édition de l’année dernière.

Mon entraînement se porte assez bien. Mon volume n’est pas particulièrement élevé si je le compare à celui réalisé au cours de l’automne dernier, mais les jambes sont souvent reposés et les sorties habituellement plus rapides. Mes semaines se «limitent » actuellement à environ 110km. Je crois que les intensités effectuées sur la piste m’aideront à améliorer ma vitesse pour mes courses sur route de ce printemps. Je compte d’ailleurs augmenter leur fréquence étant donné que je ne suis pas absorber par une préparation spécifique d'un marathon. Pour des courses intermédiaires de 5km et 10km, il faut habituellement apprivoiser l’effort de compétition en ratant quelques essais avant de réussir à « en sortir une bonne ». Ainsi, j’ai convenu avec coach Steve B. que trois courses feront partie de ma préparation en vue de SUN RUN, soit le 15km des Pichous à Chicoutimi, le 10km Populaire à LaSalle et le 5km Prédiction à Québec.

Je vous redonne des nouvelles prochainement. Out!

dimanche 10 février 2013

On verra ben

J'aime bien mon début d'année, malgré l'hiver qui s'acharne et nous épuisent par moments. Ce début de saison est marqué par mon retour sur la piste, chose que je n'avais pas fait au cours de la dernière année (même à l'extérieur, je me rappelle d'avoir fait à peine 1 ou 2 entraînements). Avant d'attaquer la piste, je me suis fait un devoir de me réchauffer le coeur par des montées en série, hebdomadairement pendant un bloc de 5-6 semaines en plus de quelques fartlek sur la route.

La piste, chose étrange pour un marathonien. Comme une bête à dompter. Mon premier entraînement fut pénible, pas tant pendant qu'après où j'ai mis plusieurs jours à récupérer de cette folie de tourner en rond. Pour cette première, coach Steve avait la foi puisque 14x400m était au programme avec une petite récupération de 100m. La vitesse n'était pas maximale, mais c'était tout de même un gros effort à 68-70 secondes par intervalle. Petit à petit, je me sens plus à l'aise. Et c'était de bon augure pour le 5000m au Boston Valentine Invitationnal prévue ce samedi 9 février, mais c'était sans compter sur la tempête du siècle qui s'est abattue en Nouvelle-Angleterre.

Beacon street, Boston

Les organisateurs ont évidemment annulé la compétition. D'ailleurs, il y a eu un décret passé vendredi dernier au Massachusetts interdisant de circuler en voiture dans l'état. Décevant, car il aurait été intéressant de constater mon niveau de forme, mais loin de la fin du monde. Il y aura d'autres courses à venir. La famille était bien contente d'avoir papa à la maison au cours de la fin de semaine et sommes allé saluer le Bonhomme Carnaval  à sa parade, drôlement bien réussie par ailleurs.

Le prochain test devrait être au début mars à Ottawa, un 5000m sur piste, avant d'amorcer ma saison de course sur route. Je vais quelque peu sortir de ma zone de confort et compétitionner sur de plus courtes distances ce printemps, principalement des 5 ou 10 km. Le gros marathon, c'est pour l'automne!

Je vous laisse avec un comparable amusant de photos du soulier vedette chez Mizuno, le Wave Rider. La première édition sortie en 1998, pesant 12,8 onze, communément appelée "KISS Boot" affronte la seizième édition, pesant 9,9 onze et surnommée "Yellow Star". Je pense qu'il n'y a même pas de match, bien que la botte blanche de KISS me rappelle de bon vieux souvenir...

Allez, on se reconnecte plus tard!